Paul Guillet, nouvel installé en Blaye Côtes de Bordeaux : « la Safer a été clé dans ma décision d’acheter »

Le Château Mazerolles, et ses 12 hectares en Merlot (80 %), Cabernet Sauvignon (15 %) et Malbec (5 %) cochera toutes les
cases. « Un domaine qui fonctionne », et qui réunit plusieurs critères : « sa proximité avec Bordeaux, où j’habite, qui me permet d’être sur la propriété tous les jours si besoin, une qualité de sol argilo-calcaire typique des anciennes Premières Côtes de Blaye, et une bonne relation avec l’ancien propriétaire » qui a accepté d’entrer dans une démarche de transmission. « L’équipe de la Safer a aussi été clé dans ma décision d’acheter. Ils m’ont livré un dossier de 250 pages avec l’analyse du parcellaire au m² près, l’historique depuis 700 ans, l’analyse des choix de porte-greffe… C’est une expertise et un conseil excessivement pertinent ! », s’enthousiasme-t-il.

Opérationnel depuis cet été, Paul Guillet veut s’impliquer dans la conduite de son vignoble, « de A à Z ». Conscient de ses lacunes théoriques et techniques, il suit un Master viti-vini en formation professionnelle à Bordeaux Sciences Agro. « Il y a tellement de choix possibles dans les différentes étapes. Je veux être acteur de ces choix et les comprendre ». Côté commercialisation aussi, il est évidemment à la barre. Le contexte de la crise viticole ne l’a pas freiné parce qu’il sait que « la marque Bordeaux reste très prisée en Europe et à l’international. Il faut reconquérir ces marchés délaissés depuis les années 2000 ».

Avec sa production de 50 000 bouteilles de rouge, il ne subit pas les problèmes de volumes, et peut rechercher et rencontrer des acheteurs « pouvant devenir importateurs pour le Danemark, l’Allemagne, les Pays Bas… ». Il a tout arrêté avec les négociants vrac, et dans la même logique, il refuse la grande distribution au profit des cavistes et restaurateurs, quitte à faire de l’animation. « Raconter le Blayais, le domaine et ses 19 parcelles… Donner du plaisir au consommateur, c’est passionnant ! »